Depuis bon nombre d’années, la Commission des libérations conditionnelles voit d’un très mauvais œil les services privés de demande de pardon, insistant sur le fait qu’ils ne sont pas nécessaires et qu’il leur est impossible d’offrir un « service expédié » car toutes les demandes sont traitées de manière égale. Hormis le fait que les services privés de pardon sont nécessaires (je me suis déjà prononcé sur ce point dans les médias ainsi que dans ce blogue – veuillez suivre le lien ci-dessous pour en savoir plus), prenons le temps de bien regarder l’hypocrisie derrière la deuxième accusation, le service prioritaire.
Le Centre du Pardon National n’a jamais fait semblant d’avoir des liens privilégiés ou des astuces cachées pour faire avancer plus rapidement une demande de pardon. Notre service prioritaire, et nous l’annonçons haut et fort, est conçu pour ceux de nos clients qui sont déjà admissibles et qui veulent s’assurer que leur demande sera préparée le plus rapidement possible. Pour ceux qui ne sont pas encore admissibles ou qui ne sont simplement pas pressés d’obtenir leur pardon, le service standard suffit amplement, et comporte l’avantage de leur économiser de l’argent. Je ne comprends pas que notre service prioritaire soit ciblée, alors qu’il existe de multiples exemples de ce type de service, et ce dans une variété de domaines.
Ce que je trouve le plus surprenant c’est qu’à l’heure actuelle, et suite à des modifications législatives apportées par le gouvernement conservateur, la CLC vient de confirmer que les requérants ayant déposé leur demande de pardon sous l’ancien système (et qui ont donc payé des frais de traitement de 150$) devront attendre indéfiniment l’octroi de leur pardon, tandis que ceux qui ont payé le nouveau prix de 631$ obtiendront leur pardon (ou « suspension de casier ») dans un délai très raisonnable.
Je trouve cela non seulement frustrant mais tout à fait contraire à l’idée de l’équité judiciaire.